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🚨 Pourquoi Béa s’oppose à la hausse des droits de mutation, alors même que cela favorise le marché de l’échange immobilier définitif ? 🏡💸

Ces derniers jours, une question revient en boucle : “La hausse attendue des frais de mutation, c’est une super nouvelle pour Béa, non ?”

On a décidé de vous répondre ici, en essayant de ne pas trop vous assommer de détails techniques. La réponse, c’est non.

Pourquoi? Quand on a pour mission de permettre à chacun de retrouver le plaisir de faire de l’immo, on ne peut pas se satisfaire qu’un projet, présenté comme une solution budgétaire pour les collectivités locales, risque en réalité d’aggraver la crise du marché immobilier.

Derrière la baisse de 22% du nombre de transactions entre 2021 et 2024, il y a des réalités que l’on connaît bien:
– celles de familles en mouvement bloquĂ©es dans des logements inadaptĂ©s,
– celles de personnes dĂ©jĂ  en difficultĂ© qui doivent en plus se sĂ©parer de près de 9% de la valeur de leur bien pour s’en sortir
– et celles d’un secteur immo Ă  bout de souffle.

VoilĂ  pourquoi BĂ©a s’engage contre cette loi et promet de redoubler d’efforts pour proposer une alternative positive pour les gens, comme pour le marchĂ©.



Vous ĂŞtes toujours lĂ  ? Cool ! Voici les principales raisons de notre rejet de cette loi :

Le gouvernement envisage d’augmenter de 0,5 % les droits de mutation sur les transactions dans l’immobilier ancien, une mesure qui frapperait directement les secundo-accédants.

🎯 Les secundo-accédants pris en étau

Contrairement aux primo-accédants (qui bénéficient encore de certains dispositifs d’aide), les secundo-accédants doivent tout financer eux-mêmes.


🔴 Cette mesure pénalise :
• 📌 Les familles qui veulent un logement plus grand.
• 📌 Les actifs en mutation professionnelle contraints de vendre pour acheter ailleurs.
• 📌 Les seniors qui souhaitent vendre pour un bien plus adapté à leur âge.

💡 Conséquence ? Beaucoup repousseront leur projet ou resteront coincés dans un logement qui ne correspond plus à leurs besoins.


❗ Une fausse bonne idée budgétaire

Le gouvernement justifie cette hausse par la nécessité de renflouer les finances locales. Mais en taxant encore plus les transactions, on risque l’effet inverse :

📉 Moins de ventes = moins de recettes fiscales !
📉 Un marché plus figé = un ralentissement économique local (moins de travaux, moins d’emplois liés à l’immobilier).


🔥 Notre alternative : une approche incitative plutôt que punitive !

📢 Au lieu de taxer davantage, voici des solutions plus justes et efficaces :
✅ Réduire progressivement les droits de mutation pour fluidifier le marché.
✅ Alléger la fiscalité sur la mobilité résidentielle pour s’adapter aux évolutions de vie.
✅ Mettre en place des exonérations spécifiques pour les secundo-accédants qui n’ont pas d’autre choix que de déménager.

N’hĂ©sitez pas Ă  nous faire part de votre avis sur la question !

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Échanges immobiliers intergénérationnels à Paris : troc entre parents et enfants

À Paris, où l’immobilier reste un marqueur patrimonial fort, de plus en plus de familles envisagent des échanges intergénérationnels de logements. Que ce soit pour se rapprocher, adapter ses besoins ou transmettre un bien, le troc entre parents et enfants peut s’avérer avantageux… à condition de respecter le cadre juridique et fiscal. Voici tout ce qu’il faut savoir.

Pourquoi envisager un échange immobilier en famille ?

Le contexte parisien favorise ce type de projets :

  • Des parents souhaitant quitter un grand appartement devenu trop vaste
  • Des enfants en quĂŞte d’un logement familial dans Paris intra-muros
  • Des stratĂ©gies de transmission anticipĂ©e de patrimoine immobilier

L’échange intergénérationnel permet souvent un rééquilibrage naturel des besoins, tout en conservant le bien au sein de la famille.


Ce que dit le droit : un échange est une vente, pas une donation

En droit français, l’échange immobilier entre deux personnes (y compris membres d’une même famille) est un contrat synallagmatique à titre onéreux, comme une vente. Il implique donc :

  • Une signature devant notaire
  • Le paiement de droits de mutation (DMTO)
  • Une estimation prĂ©cise de chaque bien

Ce n’est pas une donation, sauf à prévoir un mécanisme spécifique de donation-partage ou d’abattement familial.


Donation ou échange ? Deux stratégies différentes

1. L’échange simple avec soulte éventuelle

Les deux biens sont estimés à leur juste valeur. Une soulte peut être versée si les valeurs diffèrent. Cela reste un échange fiscalement neutre, soumis aux droits classiques.

2. L’échange avec donation déguisée (à éviter)

Si l’un des biens est volontairement sous-évalué, l’administration fiscale peut requalifier l’opération en donation déguisée, entraînant :

  • Des redressements fiscaux
  • Des pĂ©nalitĂ©s
  • L’annulation possible de l’acte

3. L’alternative : donation + réserve d’usufruit

Une solution classique consiste Ă  :

  • Donner la nue-propriĂ©tĂ© Ă  l’enfant
  • Conserver l’usufruit pour continuer Ă  vivre dans le bien

Cela permet une transmission douce, sans échange au sens strict, mais avec une gestion plus encadrée par la fiscalité successorale.


Quelle fiscalité pour un échange entre parents et enfants ?

Les droits de mutation

Ils sont dus même entre membres d’une même famille, calculés sur la valeur vénale du bien le plus élevé.

  • Environ 5,8 % Ă  Paris
  • Frais de notaire standards (Ă©moluments, dĂ©bours)

Les exonérations possibles

  • Abattement familial : 100 000 € tous les 15 ans (par parent, par enfant)
  • Usufruit rĂ©servĂ© : rĂ©duit la base taxable
  • Plus-value : exonĂ©ration si rĂ©sidence principale

Tableau synthétique

Type d'opérationTaxable ?Particularités
Échange pur et simple✅ OuiDMTO et frais notaire classiques
Échange avec soulte✅ OuiSoulte = assujettie à la même fiscalité
Donation-partageâś… OuiAbattements familiaux possibles
Donation avec usufruit✅ OuiBase fiscale réduite (valeur usufruitée)

Mode d’emploi : comment procéder à un échange familial

  1. Faire estimer les deux biens par un expert ou un notaire
  2. Consulter un notaire pour valider la stratégie adaptée (échange, donation, démembrement…)
  3. Signer un acte authentique d’échange ou de donation-partage
  4. Déclarer l’opération aux impôts si nécessaire
  5. Effectuer les ajustements fiscaux (soulte, abattement, paiement des DMTO)

L'avis de Me Aubry, notaire à Paris 7ᵉ

“L’échange intergénérationnel est un outil souple et parfois fiscalement intéressant, mais il doit être sécurisé par une transparence totale sur la valeur des biens. Mieux vaut éviter toute requalification.”


Exemple concret

Parents : appartement de 100 m² à Paris 15ᵉ, estimé à 1 200 000 €
Enfants : maison de 110 m² à Antony, estimée à 900 000 €
➡️ Échange avec soulte de 300 000 €, payée par les enfants via prêt familial ou crédit relais
➡️ Acte notarié unique, frais estimés à 72 000 € (calculés sur 1 200 000 €)


FAQ – Échange de logements entre générations

Peut-on échanger sans frais si les biens ont la même valeur ?
Non, même à valeur égale, les frais de notaire et droits de mutation s’appliquent.

Peut-on échanger un bien grevé d’un prêt immobilier ?
Oui, à condition d’obtenir l’accord de la banque et/ou d’organiser un remboursement anticipé ou une subrogation.

Une donation déguisée peut-elle être annulée ?
Oui. Si l’administration prouve une sous-évaluation manifeste, elle peut requalifier l’opération.

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Comment structurer un échange de biens immobiliers : le guide Béa Immo (du compromis à l’acte)

Échanger son appartement contre une maison (ou l’inverse) séduit de plus en plus de propriétaires. Moins d’aller-retours, un calendrier synchronisé, souvent des frais optimisés : l’échange immobilier est une vraie alternative à la vente/achat classique. Mais pour que l’opération soit fluide et sécurisée, il faut une méthode, des clauses solides et une bonne compréhension de la fiscalité (notamment des plus-values). Voici le mode d’emploi Béa Immo, concret, actionnable, pensé pour le marché français — avec un zoom sur les échanges de lots locatifs à Paris.

Le pas-à-pas : du compromis à l’acte authentique

1. Cadrer le projet et lancer l’audit immobilier

  • Objectif : vĂ©rifier que les deux biens sont juridiquement et techniquement « Ă©changeables ».
  • Ă€ rĂ©unir par chaque propriĂ©taire : titres de propriĂ©tĂ©, diagnostics (DPE, amiante, Ă©lectricitĂ©, ERP…), règlement de copropriĂ©tĂ© et derniers procès-verbaux d’AG, charges, travaux votĂ©s, servitudes Ă©ventuelles, Ă©tat locatif s’il y a un bail en cours, attestation d’absence d’hypothèque ou Ă©tat hypothĂ©caire.
  • Point d’attention : si l’un des biens est occupĂ© (bail d’habitation loi 1989), l’échange n’emporte pas rĂ©siliation du bail : le bail continue, seul le bailleur change.

2. Évaluer, comparer, ajuster les valeurs

  • Évaluations croisĂ©es : faites rĂ©aliser au minimum deux avis de valeur indĂ©pendants par bien (agents, expert immobilier, notaire).
  • Principe : l’échange repose sur la valeur vĂ©nale de chaque bien Ă  la date du compromis.
  • Soulte : si les valeurs sont diffĂ©rentes, une soulte compense l’écart. Elle est payĂ©e au jour de l’acte authentique.

Astuce BĂ©a Immo : actez dans l’avant-contrat une mĂ©thode d’ajustement si une nouvelle expertise modifie l’une des valeurs de plus de X % (voir clause ci-dessous).

3. Monter le dossier financement (si nécessaire)

  • Si l’un des Ă©changistes complète avec un crĂ©dit immobilier (ou un prĂŞt relais), il doit insĂ©rer une condition suspensive d’obtention de prĂŞt.
  • Le notaire vĂ©rifie Ă©galement le remboursement/rachat des prĂŞts existants grevant les biens Ă©changĂ©s.

4. Signer le compromis d’échange (ou promesse synallagmatique)

  • Contenu recommandĂ© :
    • DĂ©signation dĂ©taillĂ©e des biens et de leurs annexes.
    • Valeurs retenues, montant de la soulte (le cas Ă©chĂ©ant) et modalitĂ©s de paiement.
    • Calendrier (dĂ©lais usuels : 2 Ă  3 mois jusqu’à l’acte).
    • Conditions suspensives : prĂŞt, purge des droits de prĂ©emption (urbain, SAFER si terrain/zone rurale), absence d’hypothèque non levable, absence d’opposition en copropriĂ©tĂ©, diagnostics Ă  jour, absence de servitude non dĂ©clarĂ©e, etc.
    • Clauses de sĂ©curisation (voir plus bas) : arbitrage, garantie de valeur, rĂ©partition des charges et taxes, allocation des risques entre compromis et acte.

5. Purges, vérifications, séquestre et préparation de l’acte

  • Le notaire lance les purges de prĂ©emption applicables (en ĂŽle‑de‑France, certaines communes exercent un DPU renforcĂ© — l’échange peut y ĂŞtre assimilĂ© Ă  une aliĂ©nation Ă  titre onĂ©reux) et collecte les pièces officielles.
  • Un sĂ©questre peut ĂŞtre versĂ© (comme pour une vente classique) pour sĂ©curiser l’engagement.

6. Signature de l’acte authentique d’échange

  • Les propriĂ©tĂ©s s’échangent simultanĂ©ment ; la soulte est rĂ©glĂ©e ; le notaire procède aux dĂ©bourses et droits.
  • Remise des clĂ©s et Ă©tats des lieux (obligatoire s’il y a des locataires ; recommandĂ© sinon).

Les pièges à éviter (et comment les désamorcer)

A. Évaluations et expertises

  • Biais d’ancrage : ne partez pas du « prix espĂ©rĂ© ». Fondez-vous sur comparables rĂ©cents, DPE, Ă©tat, Ă©tage, extĂ©rieurs, travaux.
  • Écart d’expertise : au‑delĂ  de 5–7 % d’écart entre expertises, prĂ©voyez une troisième expertise et une moyenne pondĂ©rĂ©e dans le compromis.

B. Clauses et garanties indispensables

  • Clause d’ajustement de valeur : « Si la valeur vĂ©nale de l’un des biens, certifiĂ©e par une contre‑expertise conjointe rĂ©alisĂ©e sous 30 jours, varie de plus de 5 %, la soulte sera ajustĂ©e au centime près, ou l’une des parties pourra rĂ©soudre l’échange sans pĂ©nalitĂ©. »
  • Clause d’arbitrage : confier tout diffĂ©rend d’évaluation Ă  un arbitre-expert (notaire dĂ©signĂ© ou expert inscrit près la Cour d’appel) ; dĂ©cision exĂ©cutoire.
  • Garantie de valeur : la partie qui a dissimulĂ© une information substantielle (vice, procĂ©dure, servitude non dĂ©clarĂ©e, non‑conformitĂ© DPE si engagement pris, etc.) indemnise le prĂ©judice selon un barème convenu (ex. 2 % de la valeur par point de DPE manquant).
  • Garantie de passif cachĂ© (si lots louĂ©s/SCI) : couverture des arriĂ©rĂ©s de charges, impayĂ©s locatifs antĂ©rieurs, contentieux en cours.

C. Calendrier et logistique

  • Effet dominos : alignez bien dĂ©mĂ©nagements, coupures/ouvertures d’énergie, remise des documents et Ă©tats des lieux.
  • Assurances : basculement des MRH au jour de la signature ; rĂ©siliation/adhĂ©sion anticipĂ©e si nĂ©cessaire.

Fiscalité : plus-values et droits dans un échange

Important : la fiscalité varie selon la qualité (résidence principale, location nue/meublée, SCI, professionnel), l’existence d’une soulte et les abattements pour durée de détention. Faites valider par votre notaire/CGP.

1. Droits dus à l’échange

  • L’échange est une mutation Ă  titre onĂ©reux. En pratique, des droits d’enregistrement (DMTO) sont dus comme pour une vente.
  • L’assiette est en principe la valeur du bien reçu (ou la plus Ă©levĂ©e en cas de soulte). Des frais et Ă©moluments de notaire s’appliquent.

2. Plus-values immobilières des particuliers (biens hors activité pro)

  • L’échange est traitĂ© comme une cession : la plus‑value se calcule par comparaison entre :
    • un prix de cession Ă©gal Ă  la valeur des biens reçus ;
    • majorĂ© de la soulte reçue ou minorĂ© de la soulte versĂ©e ;
    • et le prix d’acquisition historique (majorĂ© des frais rĂ©els/forfaitaires et travaux Ă©ligibles).
  • ExonĂ©rations classiques applicables : rĂ©sidence principale ; (sous conditions) première cession d’un logement autre que la RP ; prix de cession < certains seuils pour plus-values < 15 000 € par exemple ; abattements pour durĂ©e de dĂ©tention (impĂ´t et prĂ©lèvements sociaux avec calendriers distincts).
  • Cas SCI/LMNP/LMP : attention, règles diffĂ©rentes (plus-values professionnelles ou rĂ©gime des plus-values privĂ©es selon cas).

3. Exemple chiffré (simplifié)

  • Bien A (appartement) : 420 000 € ; Bien B (maison) : 460 000 € → soulte de 40 000 € versĂ©e par A Ă  B.
  • A cède Ă  B : prix de cession fiscal pour A = valeur du bien reçu (460 000 €) – soulte versĂ©e (40 000 €) = 420 000 €.
  • B cède Ă  A : prix de cession fiscal pour B = valeur du bien reçu (420 000 €) + soulte reçue (40 000 €) = 460 000 €.
  • On compare ensuite Ă  chaque prix d’acquisition pour obtenir la plus‑value taxable (puis abattements).

Quand l’échange est locatif : échanger lots, locataires, parts

A. Échanger des lots occupés (copropriété)

  • Le bail continue aux mĂŞmes conditions : l’occupant reste en place, seul le bailleur change.
  • Notification au locataire : envoyez une lettre d’information (nouveau bailleur, RIB, adresse de paiement) et attestation de transfert du dĂ©pĂ´t de garantie.
  • Encadrement des loyers (Paris & zones tendues) : l’échange n’autorise pas un dĂ©plafonnement automatique. Le loyer reste encadrĂ© jusqu’à relocation ou renouvellement selon les règles.

B. Échanger des portefeuilles de baux ou des parts (SCI)

  • Cession de parts de SCI dĂ©tenant des biens louĂ©s : possible, mais due diligence renforcĂ©e (statuts, bilan, fiscalitĂ©, dettes).
  • Garantie de passif fortement recommandĂ©e (impayĂ©s, litiges prud’homaux si salariĂ©s, contentieux locatifs…).

C. Focus : Échange de lots locatifs dans un immeuble à Paris

  • Étapes pratiques :
    1. Audit des lots (RCP, diagnostics, historique de loyers, conformité Encadrement).
    2. Vérification DPU (droit de préemption urbain) potentiellement applicable à l’échange.
    3. Compromis d’échange intégrant clauses de garantie de valeur et répartition des risques locatifs antérieurs.
    4. Information du syndic (mise à jour des titres et tantièmes), puis notification aux locataires.
  • Points de vigilance : règles de division/rĂ©union si lots Ă  rĂ©amĂ©nager, conformitĂ© aux normes de dĂ©cence (DPE notamment), travaux votĂ©s en cours d’immeuble, encadrement et IRL.

Modèles de clauses protectrices (à adapter avec votre notaire)

Clause d’arbitrage
« Tout différend relatif à l’évaluation des biens ou à l’exécution du présent compromis sera soumis à un arbitre-expert désigné d’un commun accord, à défaut par le Président du Tribunal judiciaire statuant en la forme des référés. La décision sera exécutoire. »

Garantie de valeur
« Chaque partie garantit l’exactitude des informations communiquĂ©es. Toute dissimulation d’un Ă©lĂ©ment substantiel entraĂ®nant une diminution de valeur supĂ©rieure Ă  3 % ouvrira droit, au choix du bĂ©nĂ©ficiaire, Ă  rĂ©duction de la soulte ou indemnisation forfaitaire de 2 % de la valeur convenue du bien affectĂ©. »

Clause d’ajustement automatique
« En cas d’écart supĂ©rieur Ă  5 % entre la valeur convenue et la valeur issue d’une contre‑expertise conjointe, la soulte sera rĂ©visĂ©e Ă  due proportion. Au‑delĂ  de 10 %, chacune des parties pourra se dĂ©sengager sans pĂ©nalitĂ©. »


FAQ express

Un Ă©change coĂ»te‑t‑il moins cher qu’une vente ?
Souvent, oui : les droits et émoluments s’apprécient sur la valeur des biens (et la soulte), ce qui évite deux ventes successives complètes. Demandez un devis notarial comparatif.

Peut‑on Ă©changer si l’un des biens est grevĂ© d’un prĂŞt ?
Oui, avec rachat/affectation ou levée d’hypothèque organisée par le notaire ; prévoyez un délai suffisant.

Et si l’une des parties se rĂ©tracte ?
Le compromis peut prévoir pénalités et clause résolutoire ; le séquestre protège la partie diligente. D’où l’importance de clauses claires et de l’arbitrage.


Encadré pratique : calculer une soulte (formule simple)

Soulte = | Valeur Bien B – Valeur Bien A |, payĂ©e par le propriĂ©taire du bien le moins cher.

Ajustez la soulte si vous transférez aussi des mobilier, créances, dépôts de garantie, ou si des travaux restent à charge.

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Échange immobilier et rendement locatif : comparer les prix d’achat à Paris pour arbitrer un échange locatif vs vente + réinvestissement

À Paris, chaque dixième de point de rendement compte. Dans un marché où les prix sont élevés et la fiscalité encadrée, l’échange immobilier définitif offre un levier méconnu : abaisser le coût d’acquisition (frais inclus) et viser une localisation plus liquide, donc louable plus vite et plus cher. Faut-il privilégier un échange locatif (j’échange mon bien contre un mieux placé pour louer) ou vendre + réinvestir ? Voici une méthode claire, des repères parisiens et un comparatif chiffré pour décider en connaissance de cause.

Pourquoi le prix d’achat efficace dicte (presque) tout votre rendement

Le rendement locatif brut se calcule classiquement ainsi :
Loyers annuels / (Prix d’achat + frais d’acquisition + travaux) × 100.
À Paris, l’écart de rendement entre deux quartiers tient souvent à deux variables corrélées : le loyer possible (tension locative, attractivité, réglementation) et le coût d’entrée (prix + frais). L’échange immobilier agit précisément sur ces deux leviers :

  • des frais d’acte potentiellement rĂ©duits par rapport Ă  une double opĂ©ration vente + achat,
  • la possibilitĂ© de viser un micro-marchĂ© plus locatif Ă  budget Ă©quivalent (ou avec soulte maĂ®trisĂ©e).

Paris : 3 réalités à intégrer avant de comparer

  • MarchĂ© demeurĂ© tendu : Paris reste une zone très liquide, avec des mouvements de prix rĂ©cents modestes et hĂ©tĂ©rogènes selon quartiers. Un arbitrage fin par micro-secteur est indispensable.
  • RĂ©glementation Ă©nergĂ©tique : depuis le 1er janvier 2025, les logements classĂ©s G ne sont plus louables (non-dĂ©cents). Sur un actif parisien, la capacitĂ© Ă  louer dĂ©pend donc du DPE : anticiper le coĂ»t des travaux ou cibler un bien dĂ©jĂ  performant amĂ©liore le rendement net.
  • Financement : en 2025, le PTZ a Ă©tĂ© Ă©largi aux logements neufs (jusqu’à fin 2027). Si vous rĂ©investissez dans le neuf pour louer, cela peut rĂ©duire votre coĂ»t global du capital.

Échange locatif vs vente + réinvestissement : la bonne méthode de décision

  1. Évaluer la demande locative micro-locale
    • Taux de vacance, dĂ©lai de remise en location, cible (Ă©tudiants, jeunes actifs, cadres).
    • Règles locales (encadrement, meublĂ© vs nu, DPE).
  2. Comparer le prix d’achat efficace (PAE)
    • Échange locatif : valeur du bien cible ± soulte + frais d’échange.
    • Vente + rĂ©investissement : nouveaux frais d’achat + frais de vente (agence, Ă©ventuels travaux, portage entre deux opĂ©rations).
  3. Projeter les loyers réalistes
    • Loyers de marchĂ© (rĂ©fĂ©rence d’encadrement + prime de localisation + Ă©tat/DPE).
  4. Simuler le rendement brut et net
    • Brut : loyers annuels / PAE.
    • Net : intĂ©grer charges non rĂ©cupĂ©rables, taxe foncière, assurance, vacance, travaux DPE, rĂ©gime fiscal (nu / LMNP).
  5. Mesurer le risque opérationnel
    • ChaĂ®ne d’enchaĂ®nement (Ă©viter le prĂŞt relais), dĂ©lai d’exĂ©cution, sensibilitĂ© au DPE, liquiditĂ© de revente.

Ce que change l’échange immobilier côté frais

Dans une vente + achat classique, vous payez en général une fois des frais de vente implicites (commission d’agence le cas échéant) et une fois des frais d’acquisition (droits + émoluments + débours) sur le nouveau bien.
Dans un échange définitif, il n’y a qu’un acte d’échange chez le notaire, avec une base de calcul spécifique ; dans bien des cas, les frais totaux sont inférieurs à l’addition vente + achat, ce qui améliore mécaniquement le rendement via un PAE plus bas.


Comparatif chiffré simplifié (Paris intra-muros)

Hypothèses pédagogiques (à adapter à votre dossier) :
– Loyer de marché réaliste ;
– Pas de travaux lourds hors mise à niveau DPE si nécessaire ;
– Fiscalité non traitée ici pour rester lisible (à moduler selon votre régime et votre TMI).
Les chiffres ci-dessous servent d’illustration pour comparer deux stratégies, pas de cote officielle.

Scénario A — Échange locatif

  • Bien actuel : 2 pièces dans un secteur Ă  loyer moyen.
  • Bien cible : 2 pièces dans un quartier plus tendu (mĂ©tro, commerces, demandes Ă©tudiantes), mĂŞme surface, lĂ©gère soulte.
  • Frais d’échange : calculĂ©s sur la base spĂ©cifique de l’acte d’échange (infĂ©rieurs Ă  l’addition d’une vente + un achat dans notre exemple).

Scénario B — Vente + réinvestissement

  • Vente du bien actuel (commission potentielle) puis achat d’un bien dans le quartier plus tendu.
  • Frais : frais d’acquisition classiques sur l’achat + coĂ»ts de transaction liĂ©s Ă  la vente.
ElémentScénario A – ÉchangeScénario B – Vente + Réinvestissement
Loyers annuels attendus (quartier cible)élevé (quartier plus liquide)élevé (même quartier)
Coût d’entrée total (PAE)plus faible (1 acte d’échange + soulte)plus élevé (frais d’achat + commission de vente éventuelle)
Rendement brut (Loyers/PAE)plus élevé à hypothèses de loyer identiquesplus bas à l’entrée
Délais/opérationnelsynchronisé (évite le prêt relais)séquentiel (risque d’intervalle)
Sensibilité DPEà contrôler sur le bien cibleà contrôler sur le bien cible

Lecture : si le loyer attendu est le même dans les deux scénarios, l’échange gagne sur le rendement brut uniquement parce que le PAE est inférieur. Si la localisation cible permet un loyer légèrement supérieur (quartier à forte demande), l’écart de rendement se creuse encore.


Micro-marchés parisiens : comment capter 0,3 à 0,6 point de rendement

À Paris, le rendement brut se joue souvent sur des écarts de loyer de 25 à 60 €/mois sur un 2 pièces selon la desserte, l’étage, l’état et le DPE, pour un capital engagé quasi identique : c’est là que l’échange prend tout son sens. Cibler un immeuble bien tenu, une rue calme à 3 minutes d’une ligne structurante, et un DPE D ou E plutôt que F/G peut suffire à gagner quelques dixièmes sans augmenter le budget global.


Check-list express avant d’arbitrer

  • DPE & travaux : si le bien cible est F ou G, chiffrer le coĂ»t de mise Ă  niveau avant de signer. Ă€ Paris, cela conditionne la mise en location dès maintenant pour les G.
  • Encadrement des loyers : simuler le loyer de rĂ©fĂ©rence majorĂ© Ă  l’adresse prĂ©cise et choisir le type de bail (meublĂ© souvent plus agile).
  • Vacance locative : interroger la rotation locative du micro-quartier (mĂ©tro, universitĂ©s, bassins d’emplois).
  • Frais d’acte : faire chiffrer l’acte d’échange par le notaire et comparer Ă  l’addition vente + achat.
  • Synchronisation : viser un Ă©change simultanĂ© pour Ă©viter prĂŞt relais et double portage.
  • Sortie : vĂ©rifier la liquiditĂ© de revente du bien cible Ă  5-7 ans.

Cas pratique guidé (gabarit de calcul à reproduire)

Remplacez chaque case par vos montants.

1) Estimation loyers annuels
Loyer mensuel [€] × 12 = Loyers annuels [€]

2) Coût d’entrée (PAE)

  • Échange locatif : valeur bien cible ± soulte + frais d’échange = PAE-Échange
  • Vente + rĂ©investissement : frais d’achat + commission de vente + frais annexes = PAE-Vente/RĂ©inv.

3) Rendement brut

  • Rendement-Échange = Loyers annuels / PAE-Échange
  • Rendement-Vente/RĂ©inv. = Loyers annuels / PAE-Vente/RĂ©inv.
    Comparer les deux : si PAE-Échange < PAE-Vente/Réinv., l’échange a mécaniquement l’avantage, à loyer égal.

4) Ajustements

  • DPE (travaux) → ajoutez au PAE si Ă  votre charge.
  • Vacance (x semaines/an) → retranchez pro-rata aux loyers annuels.
  • Charges non rĂ©cupĂ©rables, assurance, taxe foncière → soustrayez pour obtenir le net.

Conclusion Béa

Dans un Paris exigeant, l’échange locatif est souvent le raccourci le plus efficace pour améliorer votre rendement : moins de frais d’entrée, une cible mieux placée, une exécution synchronisée. La clé, c’est le prix d’achat efficace : faites-le baisser grâce à l’échange, et votre rendement monte, même si le loyer facial bouge peu. Nos facilitateurs vous accompagnent pour chiffrer, comparer et exécuter votre arbitrage en toute sécurité.

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